Ce luxueux bâtiment de huit étages, destiné aux Borletti, une des grandes familles de la bourgeoisie entrepreneuriale milanaise, réinterprète avec audace le répertoire stylistique néoclassique, dans l’esprit du Novecento. Collection particulière, Milan, Fabricant : Ditta Parma Antonio e figli. Il revient à la peinture à l’huile, à sa passion pour l’écriture, à l’opéra et au cinéma créant de nouveaux scénarios, des mises en scène et des costumes pour la Scala de Milan. (...). Entièrement carrelé de blanc et célèbre pour son escalier en spirale recouvert de fourrure grise, il a abrité une collection importante d’art contemporain, avec des œuvres de Lucio Fontana, Agostino Bonalumi, Julio Le Parc et Raymond Hains. (…). Au cours de la Première Guerre mondiale, le jeune soldat Gio Ponti eut l’occasion de séjourner dans des villas abandonnées d’Andrea Palladio et les dessina abondamment. In his role as the director of Domus, Ponti often found himself in particular intellectual affinity, an affinity which often became personal friendship, with some of the most well-known names on the international scene, figures he got to know very well indeed. La galerie côté jardin revient sur les collaborations qu’il a nouées avec les grands fabricants d’objets d’art, Richard Ginori, Christofle et Fontana Arte, mais aussi avec des artisans ou de petites entreprises. Aile posée sur son sommet, le toit vient conclure l’architecture, qui répond ainsi au principe de la forma finita (forme achevée) énoncé par l’architecte. Ponti étudie l’architecture à l’université polytechnique de Milan. Gio Ponti, qui a presque 80 ans, déborde encore d’énergie créative. Après la guerre, Ponti se rapproche à nouveau de cet univers en devenant, de 1946 à 1953, responsable artistique de la coopérative céramique d’Imola. di Milano n. 1186124Capitale sociale versato € 5.000.000,00 - All rights reserved - Informativa Privacy - Informativa cookie completa - Privacy, Domus 1052 is on newsstands: “Recovering Italy”. Collection Sesto. Par ces commandes, l’architecte renoue avec ses recherches des années 1930 sur l’habitat méditerranéen et sur les hôtels. This beautifully shaped coffee table is manufactured for the Milan concept store ‘La Rinascente’. C’est une architecture qui s’élabore et se modèle non seulement selon les fonctions et les usages possibles des espaces, mais qui trouve aussi ses fondements dans le regard de la personne qui l’habitera. ©, Fabricant : Richard Ginori. 142 x 150 x 33.1 cm (55 7/8 x 59 x 13 in.) Services, archives Maurizio Eliseo, Porcelaine émaillée, décor rehaussé d’or à la pointe d’agate. À la suite de l’expérience de l’immeuble Montecatini, Gio Ponti concrétise à travers ce projet sa théorie de la forma finita (forme achevée) en optant pour un volume n’admettant ni ajout ni retrait. ». Armando et Anala Planchart, collectionneurs et amateurs d’architecture moderne, y contribuent en invitant Gio Ponti, désormais internationalement connu grâce à la revue Domus, à concevoir leur villa sur les hauteurs de Caracas. Si Gio Ponti est aujourd’hui admiré par un public éclairé d’amateurs de design et très convoité par les collectionneurs, son œuvre reste peu connue en France. Table basse vintage de Gio Ponti pour Domus Nova, 1950. As “light and vibrant” as his architecture. Giovanni "Gio" Ponti was an Italian architect, industrial designer, furniture designer, artist, teacher, writer and publisher. (...). Il partage dans Domus son enthousiasme pour une nouvelle commande, une chaise « tout entière en dossier » ou « à assise étroite », qui ravive son amour implacable pour l’artisanat et pour l’industrie : « Ces meubles (quelle passion !) Durant les années 1940, Gio Ponti se consacre à la réalisation de fresques monumentales au Palazzo del Bo de l’Université de Padoue. (…) Tout au long de sa vie, et particulièrement dans les années 1950, Ponti a été un fervent défenseur du made in Italy à l’étranger. Après avoir invité Gio Ponti à aménager le Royal Continental Hotel de Naples, son propriétaire, Roberto Fernandes, le sollicite à nouveau pour intervenir sur le bâti de l’hôtel Parco dei Principi à Sorrente (1960), puis sur celui de son pendant à Rome (1961-1964). « La maison devient une création, une composition unique d’espaces, de lumières qui, mis en rapport les uns avec les autres, nous procurent des émotions plus belles, plus fraîches, plus proches de l’architecture et de notre vision de la vie », écrit Ponti au sujet de cette maison dont il occupa le dernier étage de 1936 à 1943. Le pied en gaine terminé d'un manchon ou sabot de bronze rectiligne est caractéristique des meubles de Gio Ponti. Des matériaux naturels comme le noyer ou de frêne sont mélangés harmonieusement au métal comme le laiton, au verre, et au rembourrage de mousse habillé de vinyle ou de cuir. De 1950 à 1960, au sommet de sa carrière, Gio Ponti diffuse son style, avec d’importantes commandes architecturales privées au Venezuela, aux États-Unis, au Moyen-Orient et même à Hong Kong. Une évocation de la cathédrale de Tarente, chef-d’œuvre tardif de son œuvre, introduit le parcours qui se déroule ensuite en trois volets : l’objet, le mobilier et l’architecture. (…) Dans un élan de sympathie et d’allégresse, Ponti souhaitait, disait-il, « mourir à Paris chez son ami Tony », à L’Ange volant, son unique réalisation en France, qui incarnait si bien, pour Pierre Restany, sa vision d’un humanisme à l’italienne. Grâce à ses liens avec le mouvement Labirinto qui met en contact créateurs et fabricants, il diffuse ses idées et fait la promotion de nouveaux talents grâce aux expositions qu’il organise à la Biennale de Monza et surtout via la revue Domus, qu’il fonde en 1928. Coffee Table by Gio Ponti for Domus Nova, 1950s. Published by Editoriale Domus, the magazine is issued 11 times a year on a monthly basis and has its headquarters in Rozzano, Milan. Pour conclure, je souhaite que, parmi les visiteurs de l’exposition et les lecteurs de ce catalogue, quelques-uns, peut-être les plus curieux, fassent comme le ferait certainement Gio Ponti : qu’ils désobéissent et se détachent de l’ordre chronologique. Cette exposition vient à son heure pour rendre à César ce qui lui appartient et à Ponti la place qui lui revient dans l’histoire de l’architecture, du design et des arts décoratifs, une grande part de l’histoire de l’art en somme. Pour ces collectionneurs d'art, raffinés et amoureux de l'Italie, Ponti dessine tout, des choix structuraux aux objets de décoration. Dans le domaine de la maison, il réalise des luminaires pour Fontana Arte, des couverts pour Krupp, des étoffes pour De Angeli-Frua et Ferrari, du mobilier pour Casa e Giardino, etc. Par Sophie Bouilhet-Dumas. Une œuvre-monde qui fait de Ponti le successeur légitime des plus grands artistes de la Renaissance italienne – en redessinant les contours d’un autre monde possible, poétique et pratique, léger et lumineux, vibrant, il incarne la continuité d’un héritage qui ne cesse de fasciner, le côté Léonard ou Michel-Ange de la chose, de l’ensemble au détail. (...). Aujourd’hui, en raison de l’urbanisation chaotique du quartier, l’environnement immédiat de la cathédrale ne traduit, hélas, plus cette intention de l’architecte. Quelle est la façon la plus juste d’en décrire le développement au cours de ces six décennies ? « Votre maison sera (…) comme un grand papillon posé sur une colline », précise Ponti dans une lettre résumant les souhaits des futurs propriétaires. Rendez-vous en 2021, La violoncelliste Camille Thomas au Musée des Arts Décoratifs, Séminaires, colloques et journées d’études, Tarifs, conditions de paiement, tournages, Loulou, le restaurant du Musée des Arts Décoratifs, Le Camondo, le restaurant du Musée Nissim de Camondo, Soutenez le programme Égalité des Chances de l’École Camondo. Son mobilier des … Je voulais juste vous dire MERCI pour la beauté et la bonté de ce GRAND MONSIEUR. Il existe dans son travail des jeux de composition délicats, qui se manifestent dans les trois dimensions et s’étendent à des façades d’immeubles, ou bien se concentrent sur des détails d’ameublement, des parois, des ouvertures, des éclairages, des juxtapositions de matériaux. Comme le sentiment de le voir revenir aux sources de son art, Gio Ponti est ici chez lui. Le projet de cathédrale de Tarente est né de la nécessité de créer un centre religieux plus proche du nouvel axe d’expansion de la ville. Some key elements of the present elongated sideboard already appear in sketches for related pieces published in Domus in 1932. 198, with 32 drawings and tailpieces by Tommaso Buzzi and Gio Ponti. Prix : 3 840 € Prix normal : 4 800 € Desk by Gio Ponti for Dassi, 1960s. Une solution similaire est adoptée à Singapour pour couvrir la façade du magasin Shui Hing en 1977-1978. Ceinte alternativement par des murs et des pergolas et équipée de stores rétractables à l’italienne, elle a « le ciel pour plafond ». réconfortent ma saison de quatre fois 20 ans. Enfin, six period-rooms terminent ce parcours avec des reconstitutions spectaculaires mettant en avant l’aspect global de son travail. Le choix de publier les textes en langue originale, ajoute Ponti, a apporté un changement : il a transformé une revue d’abord « d’improvisation milanaise » en un magazine « polyglotte », point de rencontre de différentes expressions simultanées d’une culture universelle. (...) Ponti a conçu et réalisé une voie magistrale, la Scala del Sapere (l’escalier du Savoir), qui permet d’accéder aux salles qu’il a recréées, sans souffrir d’aucune intrusion de l’éblouissante clarté de la cour de Fagiuoli. Photographs Jürgen Hans and Andreas Sütterlin, Salle de séjour de la villa Planchart, Caracas, 1957, © Antoine Baralhé. Fiorentino, Museo Promos . Cette caractéristique permet d’établir des liens entre l’œuvre de Ponti et le milieu historique et culturel au sein duquel elle s’est développée. En 1966, le collectionneur d’art d’avant-garde Giobatta Meneguzzo fait construire sa version du Scarabée à Malo, dans la province de Vicence. Une table comparable a été vendue chez Christies Londres en 2012 pour 7 000 dollars (avec les frais de vente aux enchères). Cette petite maison ovale est entièrement revêtue de carreaux de céramique blancs et verts, à l’intérieur comme à l’extérieur, toiture comprise. Il réalise alors deux de ses chefs-d’œuvre, la villa Planchart à Caracas et la tour Pirelli à Milan. (...) Par Sophie Bouilhet-Dumas. Il envisage cette maison comme une sculpture abstraite à grande échelle qui se parcourt de l’intérieur en une séquence ininterrompue de spectacles changeants. Avec les tesselles colorées en forme de galets, Ponti revisite, toujours pour la société Ceramica Joo, la mosaïque traditionnelle de galets de Ligurie, qu’il utilise pour couvrir des parois en intérieur comme en extérieur à la villa Planchart (1953-1957), à la villa Nemazee (1957-1964) ou dans les hôtels Parco dei Principi (1960-1964). 2016 - Architecte et designer industriel, Gio ponti a participé de manière active au renouveau du design italien d'après guerre. (…) Selon lui, la maison est un lieu ordonné, un réceptacle des joies de la vie et des beautés du monde, qui doit pouvoir refléter au plus haut point la civilisation. Par Sophie Bouilhet-Dumas. Il élabore, avec la complicité de Ceramica D’Agostino de Salerne, trente carreaux de 20 centimètres de côté ornés de motifs bleus et blancs qui, assemblés et orientés de différentes manières, permettent d’obtenir une centaine de sols différents, un nombre suffisant pour rendre chaque chambre unique. La céramique est pour Gio Ponti un terrain d’expérimentation hors pair qui lui permet de reformuler des éléments de la culture traditionnelle italienne et de les intégrer dans un système de production industrielle, de la création de vaisselle, d’objets décoratifs et de sanitaires à la conception de carreaux pour le sol et les murs. Ci-dessous : Carreaux de céramique de la fabrique Ceramica D’Agostino pour L’année suivante, il conçoit sa première architecture à l’étranger, la villa L’Ange volant en région parisienne et collabore avec Christofle à Paris et Venini à Murano. Domus est une revue italienne créée en 1928 par Gio Ponti traitant d'architecture, de design et d'art. There is a very nice pattern in the veneer (see photos). (…). Formica, bois, laiton. Enfin, faisant écho aux considérations de Le Corbusier sur le toit-jardin et revisitant la structure des jardins des villas pompéiennes, Ponti conçoit une vaste terrasse sur le toit qui occupe la moitié du dernier étage. Métal. Source : Gio Ponti. ». Collection Sesto Fiorentino, Museo Richard Ginori della Manifattura di Doccia, Polo. À l’issue de la guerre, protagoniste majeur du « made in Italy », il encourage par le biais de la revue Domus et les expositions qu’il organise, la création italienne à l’étranger. During his career, which spanned six decades, Ponti built more than a hundred buildings in Italy and in the rest of the world. ». 07835550158R.E.A. En 1973, avec la complicité du critique d’art Pierre Restany, François Mathey, alors directeur du musée, consacre à Domus une exposition qui donne à voir quarante-cinq années d’une aventure intellectuelle qui a façonné une grande part de la modernité européenne, autant plate-forme d’inspirations que lieu de rencontres : la liste des collaborateurs qui réunit tout le gotha de la pensée et de la création contemporaines donne le vertige. Dec 12, 2019 - A thought-provoking blend of high fashion, art and culture brought to you by the creators of AnOther Magazine Ainsi, la perception des jeux subtils d’ombre et de lumière créés par la voile varie continuellement au gré du climat. Il dessine de multiples objets et mobiliers dont le tableau lumineux pour Lumi et le fauteuil Distex pour Cassina (réédité depuis 2012 par Molteni&C). Le mobilier est lui aussi repensé, il devient plus flexible, mobile, léger et lumineux afin d’adapter l’espace aux besoins de la vie contemporaine. The long-standing debate on restoration fluctuates between a method aimed at safeguarding the material characteristics and even the signs left by time, and a method more attentive to the work’s expressive meaning – which may however indulge in renovation and hence falsification. Gio Ponti Founds Domus Magazine, A Platform For The Emerging Italian Modernist Design In 1928, Ponti started Domus , an architecture and design magazine with a mission to energize Italian architecture, interior design, and decorative arts. It is a refined publication, a small masterpiece of graphics, extremely rare. DESIGN GIO PONTI AU MAD . Son esthétique est épurée avec des formes géométriques, parfois anguleuses, mettant en avant les volumes et les surfaces. (...) Œuvre d’art totale, la villa Planchart abrite aujourd’hui une fondation qui veille à la conserver dans son intégralité. • Olivier GABET, directeur du Musée des Arts Décoratifs, Commissaires Poursuivant sa réflexion sur ce matériau, il crée en 1956-1957 une ligne de carreaux colorés en pointe de diamant pour la firme milanaise Ceramica Joo. Le slogan « de la petite cuillère au gratte-ciel » attribuée à l’architecte italien Ernesto Nathan Rogers (1909-1969), incarne bien la personnalité de l’architecte milanais dont les projets pouvaient évoluer de l’infiniment petit à l’infiniment grand.